Hier, il faisait tout de même assez froid, nous nous sommes réunies, quelques personnes chez une voisine et avons réchauffé une centaine de boîtes de soupe que nous avons transportées dans des thermos. Ma voisine a offert un gâteau aux carottes, glacé, comme on aime, et j'ai fait des barres aux pacanes, en me disant " c'est le temps de Fêtes après tout ". Je sais, plusieurs sont hindous, mais pour moi c'est le temps de fêtes et c'est certainement une occasion de penser un peu plus aux moins bien nantis.
Nous avons chargé 2 wagonnettes et sommes allés dans un "slum".
Ça ne se décrit pas, je n'ai pas pris de photos, c'était indécent et je n'avais même pas pris la peine d'apporter mon appareil, je le savais. Les odeurs, ça sent les déchets à plein nez, tout est écoeurant. Certains font des petits feux, ici et là pour se réchauffer.
Les gens se ruaient sur nous, petits, adultes avec ou sans bébé dans les bras, vieux; plusieurs pieds nus et même deux garçons à poil. Ça fait mal.
Ça ne s'est pas passé tout à fait comme prévu, moi ça ne m'a pas dérangé du tout, je n'avais pas de scénario.
À deux reprises, et à quelques secondes d'intervalle, j'ai regardé un homme qui mangeait un morceau de mon dessert et nous nous sommes échangés un beau sourire.
J'avais atteint mon but.
Allo Anne !
RépondreSupprimerJe suis très touchée par ce témoignage ... la pauvreté n'a pas le coeur sensible ... elle semble être partout en Inde et ces "slums" c'est tellement triste et sans bon sens ... on a d'la misère à y penser ...
Bisous
lucie xxxx
Allo Anne ,je lisai ton témoignage en mangant ma soupe aux lentilles disons que j'apprécie davantage chaque cueillère.J'essai de visualiser aussi ce que tu a vu en me mémorisant le film slum dog millionnaire mais sans l'odeur ca n,a aucune comparaison....C'est beau vôtre geste même si c'est une goûte d'eau dans l'océan de la misère mais dis toi que c'est avec des tits gouttes qu'on fais des tasses. Bye Louise
RépondreSupprimerAllo Lucie,
RépondreSupprimerAllo Louise,
Aujourd'hui je suis allée avec une autre dame, porter 50 gilets chauds qu'une autre " équipe " avait acheté, pour les petites filles d' un orphelinat.
Endroit où il fait bon vivre; on s'entend, on parle toujours de l'Inde... 2 dortoirs d'une cinquantaine de lits chacun, mais les petites nous accueillent avec des sourires qui nous étonnent. Elles nous appellent Didi ( grande soeur ), nous sourient, nous tiennent par la main.
Elles portent un uniforme ( pas toujours propre, pas toujours de la bonne taille ), mais l'atmosphère est enveloppant. Elles apprennent l'anglais et s'empressent de le pratiquer avec nous.
Comme tu dis Louise, une goutte dans l'océan de la misère, mais une goutte quand même...
À bientôt
XXX
Anne