Hier après-midi, Jeanne et moi sommes allées acheter quelques décorations à l'Emporium. C'est un gigantesque magasin gouvernemental d'art indien. On trouve de très belles choses; chères, moins chères et pas chères du tout. Mais la beauté de cet endroit c'est surtout qu'on ne négocie pas. Et ça fait du bien. Certains diront que c'est plus cher et bien moi je vous dirai que je m'en fous. On ne négocie pas !
De toute façon ce n'est que l'introduction de ce que j'ai à raconter...
Toujours est-il que pour se rendre à l'Emporium qui est à une vingtaine de minutes de la maison en voiture, on rencontre plusieurs mendiants sur notre route; des femmes avec des bébés dans les bras , des petits, sales, de toute évidence faibles et mal en point et qui ont appris très tôt à faire le bon geste pour mendier; c'est à dire, de porter leur petite main à leur bouche pour demander à manger. Et dans cette circulation infernale et chaotique, il y avait un jeune homme carrément assis par terre parmi toutes ces voitures qui frappait, tant bien que mal, aux fenêtres des voitures pour demander lui aussi, de l'argent. J'ai (encore une fois ) été l'heureuse élue , c'est vrai que les plaques d'immatriculation de nos voitures nous identifient rapidement... J'essaie, la plupart du temps de penser à apporter des choses à manger et à donner, ce qui est suggéré , mais cette fois-ci je n'avais rien et je trouvais que le feu de circulation n'en finissait pas de finir. Donc, ce jeune homme suppliait en frappant à ma fenêtre et en insistant++, en faisant toutes sortes de gestes pour attirer mon attention. Difficile de rester, Jeanne et moi indifférentes à cette misère, et j'ai un peu partagé mes émotions avec Vipin .
Au retour de notre magasinage, Vipin qui nous attendait dans le stationnement m' a dit comme ça que le mendiant assis dans la rue s'est levé tout à fait normalement, il est allé s'acheter quelque chose à manger et est retourné s'asseoir dans la rue, reprendre son travail. On appelle ça un miracle !