lundi 10 janvier 2011

De retour de Jaipur un brin amochée.




Je voudrais vous parler du trajet de Delhi à Jaipur, en y ajoutant les dimensions visuelles, sonores, olfactives, tactiles... L'informatique ne le permet pas quelle déception ! Je voudrais partager l'intensité, je ne peux pas.
Je me limiterai à ceci; des routes infernales, brisées, rien de coulant, des milliers et des milliers de camions rouillés, mais quand même décorés, en panne, des conducteurs enturbannés, couvertures sur le dos et la tête; n'importe quoi qui peut ressembler au moyen âge. Ajoutez vaches, chèvres, éléphants, chameaux, cochons et singes au tableau et n'oubliez pas les déchets, mettez-en partout. J'oubliais, des petites flambées, très important à ce temps-ci froid de l'année. Tout l'monde "se la réchauffe personnel " partout avec son ti feu .
Ma façon à moi de voyager dans ce complet désordre ? Les deux yeux fermés ben durs la majorité du temps, une p'tite demande en début de trajet à St-Christophe, le patron des voyageurs, et à mi-trajet, une demande urgente au chauffeur d' un arrêt pour vomir su'l bord d'la route et on continue. Je suis aussi revenue avec un mal de tête qui m'a cloué au lit plus longtemps que d'habitude, trop de tout, trop différent. J'ai à travailler sur moi, je le sais, mais j'aimerais qu'eux aussi travaillent un peu sur eux comme peuple. Pas facile de lâcher prise quand on voit des humains vivre comme des animaux, pas facile de pas se sentir , et dérangé et interpellé...

Une fois rendue, j'ai beaucoup aimé not p'tite virée à Jaipur en filles.
Je m'explique, évidemment trois femmes d'excellente compagnie, cela va de soi pour un voyage réussi. L'autre découverte cette fois-ci pour moi c'est d'avoir vu les gens travailler.
Et j'étais rendue-là dans mon dossier Inde. Je ne croyais plus les indiens quand ils me disaient que c'était "fait à la main", ça écourtait le dialogue mettons... Entre la madame et le vendeur... J'étais rendue sceptique, très. Heureusement comme disait notre regretté capitaine Bonhomme, " les sceptiques seront confondus ". J'ai vu les gens travailler; broder, sculpter des patrons dans le bois qui serviront pour l'impression de couleurs sur tissus.
J'ai trouvé ça EXTRAORDINAIRE !!!
Je sais que Mario veut retourner dans le Rajasthan, et j'irai aussi. D'ici-là je communiquerai avec le capitaine Kirk pour savoir si on peut se faire téléporter de Delhi à Jaipur.
Je vous r'viens là-dessus. C'est un rendez-vous.
Ça prend 10 jours à cet homme pour sculpter ce modèle sur bois; que de patience !


Ces garçons font de la broderie pour un kurta, c'est hallucinant.

designer kurta for men kurtaC'est un kurta.

4 commentaires:

  1. Allo Anne,
    Quel voyage! et cette épreuve dure combien de temps? Heureusement que
    la finalité du transit est bénéfique! Le retour a dû être aussi pénible que l'allée...
    Tu connais maintenant la cause de ces maux de tête occasionnels...
    Tu nous rapportes de très belles photos,et le réconfort de savoir que des
    Indiens s'appliquent encore à créer de la beauté.
    Bises xx
    Mamie

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  2. Allo Anne !
    Dommage que le trajet soit si périlleux ... ta description m'a cependant beaucoup touché ... je m'imagine bien ce chaos ... les odeurs, les tits feux ... le moyen âge ... tu devrais éditer tes récits de voyages ... j'achète c'est certain !
    Et cette patience à créer ces modèles sur bois ... ils sauront toujours nous étonner !!!
    Bisous

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  3. Allo Jeanne d'Arc,
    Allo Lucie,

    Quelle fidélité ! Merci de me supporter ( j'allais dire dans l'épreuve ) ...
    Mais je dirai certainement s'en risquer de me tromper " Merci de me suivre à cette autre époque ".
    Maman le voyage est de 5 1/2 heures et pour l'aller et pour le retour de Delhi à Jaipur, oui, 11 heures en sol miné, c'est propice aux nausées !
    Bonne journée
    XXX
    Anne

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  4. Anne,

    Je tiens à faire un commentaire à ce récit, car je me sens particulièrement interpellée. C'est sûrement extraordinaire de voir ces artisans travailler le bois, les fibres, les couleurs, les motifs, dans la continuité des traditions.

    Le mot Rajasthan me fascinait, avec ton blog, il devient plus réel et plus attirant encore.

    Dommage que le voyage soit pénible pour s'y rendre.

    Je t'embrasse.

    Marie

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