vendredi 13 novembre 2009

Énuque 101 ou Hijra,- le troisième sexe.

C'était ma première fois hier, j'ai vu 2 personnes qui mendiaient à travers les voitures ( elles ne sont pas venues près de nous ). Un peu plus tard je demande à Vipin si c'était des hommes ou des femmes et alors... j'apprenais quelque chose de nouveau encore! Vipin m' explique que les gens donnent ordinairement de l'argent à ces personnes, parce qu'ils ont peur du mauvais sort ( pouvoir qu'elles possèdent ). Aussi, parfois, si les Hijras sont mécontents ( es ) parce que les gens ne leur donnent pas d'argent, ils ou elles s'assoient-là et se déshabillent, ce qui est un peu gênant. Donc pour éviter le " trouble " on sort quelques roupis.
C'est arrivé tout récemment à un groupe ici; Mario était du groupe de Canadiens et il s'agissait d'une voiture " flambant neuve "; donc les gars allaient voir les motos, et à un feu de circulation donc, un ou une Hijra mendie et les hommes l'ignorent; quelques minutes après, la voiture neuve ( et je connais le propriétaire ) est effectivement tombée en panne, causant des problèmes au chauffeur, par un beau dimanche ensoleillé...
J'ai pensé que ce sujet méritait bien une petite recherche.

" Un phénomène qui fascine toujours les étrangers faisant un séjour en Inde est ces groupes de travestis qui collectent agressivement des aumônes dans les rues.Ce sont les Hijras-castrés ( et oui, des énuques ), vrais androgynes ou hommes nés avec une malformation génitale. Alors que dans la plupart des pays, le monde des énuques n'existe que dans les histoires anciennes, en Inde leur communauté comporte plus d'un million et demi de personnes qui mènent une vie de paria. Étant donné qu'ils n'appartiennent ni à un sexe ni à l'autre, tout le monde s'écarte d'eux et ils forment une communauté propre ou ils sont enfin acceptés. Ils ont en fait leur propre religion, leurs normes sociales indépendantes et leurs coutumes particulières. Entre eux, les Hijras se réfèrent comme elle. Ils s'habillent en femme portent des bijoux et se maquillent. Ils ont des prénoms féminins et laissent pousser leur cheveux en natte. Lorsqu'ils ont à remplir des papiers officiels, ils se déclarent de sexe féminin bien qu'ils ne le soient pas vraiment. Car évidemment, la grande bureaucratie indienne ne reconnaît pas le troisième sexe...
Pour gagner leur vie, les Hijras présentent des danses au cours des fêtes et des occasion particulières - mariage, inauguration d'un magasin ou naissance- car la tradition dit qu'ils portent chance... Mais il y a le revers de la médaille, car s'ils peuvent accorder leur bénédiction, ils peuvent aussi jeter des sorts... Mais ne vous en faites pas, car un mauvais sort peut être neutralisé par un simple rituel bénéfique."

Texte tiré du livre " La vache sacrée et autres histoires indiennes. "( Tarun Chopra ) Prakash Books

1 commentaire:

  1. Bonjour Anne,

    Je me posais une question: Anne va-t-elle manquer de sujets de blog? Ton dernier (blog) sur les Hijras répond à ma question. L'Inde est un sujet inépuisable, on s'ennuiera pas dans ton blog!

    Daniel

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